top of page
Capture d’écran 2024-08-26 à 22.49.12.png

Clair-obscur à Verona

Messes et Lamentations de Paolo Fonghetti (1572-1630)

En 1586, Adriano Valerini publie un ouvrage intitulé Le Bellezze di Verona, occasion pour l’auteur de rappeler la singularité géographique de la ville, le caractère majestueux de certains édifices, mais également l’importance de Vérone dans le domaine des arts libéraux, notamment la musique. Valerini cite, parmi les grands musiciens Véronais, Gabriel Martinengo, Pietro Cavatone, Vicenzo Ruffo et Marc-Antonio Ingegneri. A cette liste, il faudrait aussi ajouter Giovanni Matteo Asola, Giovanni Nasco ou encore Ippolito Baccusi, des musiciens qui ont gravité autour de deux institutions véronaises importantes : la cathédrale et son école, la scuola degli accoliti, ainsi que l’Académie Philharmonique, laquelle a contribué à une effervescence artistique importante au xvie siècle. Ces deux centres musicaux ont également bénéficié de l’enseignement d’un élève de Baccusi, un certain Paolo Fonghetti. Ce dernier publie en 1595 des lamentations pour la semaine sainte ainsi qu’une messe à trois voix dont le style révèle des trésors d’inventivité contrapuntique. La Quintina poursuit son cheminement dans les recoins inédits de l’histoire de la musique en dévoilant au grand jour le portrait d’un musicien oublié de la fin de la Renaissance.

 

Dir. Jérémie Couleau
bottom of page